Les conséquences – AG solitude

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La solitude est néfaste pour la santé, la connexion avec les autres guérit...

Depuis des siècles, les gens ont l’habitude de vivre en groupe, quelle que soit leur culture. Jusqu’à récemment, les familles élargies comprenant grands-parents, parents, enfants et souvent d’autres membres de la famille étaient la norme. Cependant, dans la société actuelle, de plus en plus de personnes vivent complètement seules. Cette solitude ne pose pas forcément un problème et beaucoup le vivent bien. Une distinction doit donc être faite entre la solitude, l’isolement social et le fait d’être seul.

La solitude est un sentiment subjectif (on se sent seul). L’isolement social et la fait d’être seul peuvent être mesurés objectivement dépendent de la quantité de contacts avec les autres. Ces trois concepts ont beaucoup en commun mais ne sont pas totalement identiques. On peut en effet se sentir seul en étant entouré de gens, ou sans être pour autant isolé socialement…

La solitude, l’isolement social et le fait d’être seul augmentent d’une manière ou d’une autre le risque de maladie et même de décès prématuré, mais c’est la solitude – le sentiment d’être seul – qui a les conséquences les plus négatives. De nombreuses études scientifiques ont été menées et toutes aboutissent à une conclusion similaire : la solitude a un impact négatif sur la santé comparable à d’autres facteurs de risque tels que le tabagisme, la consommation d’alcool, l’obésité, etc.

Les personnes qui se sentent seules risquent davantage de mourir prématurément, et l’effet est similaire au fait de fumer 15 cigarettes par jour. L’impact sur la santé est encore plus important que celui de l’obésité ou du manque d’exercice. L’analyse des résultats de 148 études (ce que l’on appelle une méta-analyse) a permis de déduire que les personnes ayant de bonnes relations sociales ont 50 % de chances en plus d’être encore en vie 7,5 ans plus tard.

Nous savons désormais aussi pourquoi la solitude rend les gens malades. Elle provoque un stress chronique qui a à son tour divers impacts : inflammation à long terme, hypertension artérielle, hyperglycémie (taux de sucre élevé dans le sang), diminution de l’immunité, expression génétique défavorable (certains gènes sont « activés » ou « désactivés »)… De nombreux problèmes et douleurs qui poussent les gens à consulter un médecin sont liées à la solitude. Elle peut également inciter les gens à adopter des comportements malsains, comme la consommation d’aliments-réconforts, d’alcool et d’autres drogues, le tabagisme, etc.

La solitude va donc bien au-delà du « mal-être « et est associée à un risque accru de toutes sortes de maladies, allant du simple rhume (ou d’autres infections) à la dépression, en passant par les maladies cardiovasculaires, la démence et le cancer. Et ce lien n’est pas à sens unique puisque les personnes malades sont également plus susceptibles d’être touchées par l’isolement et de se sentir seules.

La solitude constitue donc un problème majeur dans notre société, non seulement en raison de son impact significatif sur la santé et le bien-être, mais aussi parce qu’elle est en augmentation. La solitude devrait dès lors également être abordée sous l’angle d’un problème majeur de santé publique. Heureusement, il existe de nombreux moyens de faire en sorte que les gens se sentent moins seuls et soient en meilleure santé.

 

Vous ressentez de la solitude ?

La solitude est une question de ressenti, quelque chose qui vous est propre. En revanche, pour savoir si une personne est socialement isolée, les scientifiques utilisent une question simple : à combien de personnes pouvez-vous vous adresser quand vous rencontrez des problèmes et sur qui vous pouvez compter en cas de besoin ?

Toutes les études indiquent un déclin dans ce domaine. Une étude menée aux États-Unis ont montré que le nombre de personnes de confiance est passé de près de 3 à 2 au cours des 20 dernières années. Un quart des personnes interrogées ont déclaré ne pas avoir de personne de confiance du tout…

 

Que pouvez-vous faire ?

Créer du lien avec les autres est le meilleur remède contre la solitude. Ce lien donne un sens à nos vies. Il est très important d’avoir une ou plusieurs personnes de confiance.

Heureusement, des moyens existent pour lutter contre la solitude, tant pour les personnes qui se sentent seules que pour celles qui veulent leur apporter de l’aide. Mais voici déjà quelques conseils.

 

Conseils utiles pour les personnes qui se sentent seules

  • Soyez gentil avec les autres. La gentillesse est contagieuse, elle incite les autres à être gentils avec vous aussi.
  • Faites du bénévolat. L’engagement désintéressé a des effets positifs non seulement pour les autres, mais aussi pour soi. Il procure en sentiment positif et favorise les liens sociaux.
  • Méditez. Bien que la méditation se pratique généralement seul, paradoxalement, elle contribue également à réduire la solitude et renforce le sentiment de connexion avec les autres.
  • Osez vous montrer vulnérable (dans un groupe qui inspire la confiance). Une connexion et une communication véritables ne sont possibles que dans un environnement où l’on se sent en sécurité et où l’on peut se permettre d’être vulnérable, et donc d’abaisser ses défenses émotionnelles. Ce n’est pas toujours possible ou nécessaire avec tout le monde, mais essayez de trouver des personnes avec qui vous pouvez le faire. Faites une partie du chemin en faisant preuve d’ouverture, en montant votre vulnérabilité et en créant un environnement inclusif.
  • Essayez de partager vos sentiments. Partager ses sentiments montre à quel point chacun d’entre nous est unique, mais aussi ce que nous avons en commun et ce qui nous lie. Exprimer ses sentiments profonds peut donc être bénéfique. Trouvez des personnes avec qui vous pouvez apprendre à les partager.
  • Participez à des activités qui rassemblent les gens : le chant, la danse, le sport, la marche…
  • Si vous vivez un rejet, ne cherchez pas toujours la cause en vous. Traitez-vous comme vous le feriez avec un(e) ami(e) : avec compréhension et compassion.
  • Prenez un animal de compagnie, comme un chien. Sa présence réduit le stress et est bénéfique pour la santé en général. Il favorise également les contacts avec les autres, par exemple lorsque vous promenez votre chien.
Les réseaux sociaux aident-ils à lutter contre la solitude ?

 

De nombreuses études ont déjà été réalisées à ce sujet. Et la réponse ne coule pas de source : elle dépend du contexte et de la manière dont vous utilisez les réseaux sociaux. Les études démontrent que les réseaux sociaux ne peuvent pas remplacer les contacts physiques directs. Depuis des milliers d’années, nous sommes habitués à vivre en groupe. À ce niveau, le langage corporel, plus subtil, est aussi important que le langage parlé.  De nombreuses études ont souligné les effets négatifs des réseaux sociaux mais, plus récemment, plusieurs recherches ont également mis en évidence les nombreuses possibilités qu’ils offrent, par exemple lors d’un lockdown.

 

Effets négatifs et risques

Quelques études soulignent les effets négatifs des réseaux sociaux. Facebook et les autres réseaux sociaux peuvent donner l’impression d’avoir beaucoup d’« amis », mais ces contacts virtuels sont souvent plus superficiels. Il est rare que les messages publiés sur les réseaux sociaux reflètent ce que ressent réellement une personne. Ils présentent plutôt une sorte d’image idéale. Les études montrent que les personnes qui passent beaucoup de temps sur Facebook sont plus susceptibles de se sentir moins bien. Par ailleurs, les réseaux sociaux sont en quelque sorte « contagieux » : les sentiments négatifs se propagent facilement (même si, heureusement, cela vaut aussi pour les sentiments positifs). Le cyber-harcèlement constitue également un risque. L’impact des images, par exemple via Instagram, semble avoir un effet encore plus fort que le langage écrit.

Certains groupes, comme les adolescents ou les personnes ayant une faible estime de soi, sont particulièrement sensibles à l’impact des réseaux sociaux. Par exemple, il semble que les filles plus actives sur Facebook soient plus préoccupées par leur image et leur poids. En outre, il semble que les personnes très actives sur les réseaux sociaux présentent un risque accru de surpoids, ce qui renforce encore le décalage entre l’image idéale et la réalité.

Un autre risque : ceux qui passent beaucoup de temps sur les réseaux sociaux ont moins de contacts réels avec leurs amis. Les médias s’immiscent entre les personnes, empêchant tout contact « dans la vraie vie », ce qui peut renforcer la solitude. Des études montrent même un lien entre le nombre d’heures passées sur les réseaux sociaux et le risque de divorce. Les réseaux sociaux peuvent aussi s’avérer addictifs : vous y passez plus de temps que vous ne le souhaiteriez et, après coup, vous vous en voulez.

 

Avantages

Cependant, les réseaux sociaux offrent indéniablement des possibilités qui peuvent être utiles et contribuer à réduire la solitude. Une utilisation modérée, plus particulièrement, peut avoir un effet bénéfique. Vous pouvez parfois y trouver du soutien et des informations utiles. Par exemple, il existe des groupes d’entraide sur Facebook. Ils peuvent également rapprocher des personnes qui n’auraient pas eu de contact autrement, notamment des personnes qui se connaissent depuis longtemps mais ne se voient plus, comme d’anciens camarades de classe.

 

Conclusion

Le paradoxe des réseaux sociaux ? Ils permettent de contacter presque n’importe qui dans le monde… et pourtant, il n’y a jamais eu autant de solitude qu’aujourd’hui. En d’autres termes, l’utilisation (excessive) des réseaux sociaux peut, dans certains cas, avoir des effets négatifs. Le capacité des réseaux sociaux à contribuer à la lutte contre la solitude dépend de nombreux facteurs, notamment des traits de personnalité de l’utilisateur, de la fréquence, de l’intensité et de la manière dont il utilise ces réseaux, etc.

Pourtant, ces mêmes réseaux offrent des possibilités, par exemple en période de restrictions liées au Covid, pour les personnes moins mobiles, comme les personnes âgées et malades. Il est donc crucial d’apprendre à les utiliser correctement et en toute sécurité.

 

CONSEILS

  • Utilisez les réseaux sociaux avec modération et veillez à avoir suffisamment de contacts sociaux en face à face.
    • Limitez votre temps libre consacré aux réseaux sociaux (pas plus de quelques heures par jour).
    • Prévoyez des moments où vous n’êtes pas connecté(e) aux réseaux sociaux, par exemple lorsque vous êtes avec vos amis ou votre famille.
  • Évitez d’être trop exposé(e) aux messages négatifs. Ils vous affectent sans pour autant que vous vous en rendiez compte.
5 facteurs qui peuvent influencer le risque de solitude

La solitude ? Personne n’est à l’abri, que l’on soit pauvre ou riche, jeune ou vieux et que l’on réussisse dans la vie ou pas. Cependant, certains groupes sont particulièrement vulnérables. Quels sont les facteurs de risque ?

 

1. Problèmes de santé

La solitude est souvent associée à des problèmes de santé, tels que la dépression, la démence, l’obésité, etc. Cependant, le lien est souvent complexe. Par exemple, l’obésité peut être la cause de la solitude, mais le scénario inverse est également possible : la solitude peut conduire à une « boulimie émotionnelle ». Ces deux éléments peuvent donc s’influencer et se renforcer mutuellement. La solitude peut également aggraver certains problèmes de santé. Mais l’inverse est aussi vrai : lorsque les personnes souffrant de problèmes de santé se sentent soutenues, elles se portent mieux.

 

2. Âge

L’âge joue un rôle important dans la solitude. Les jeunes et les personnes plus âgées sont les groupes les plus vulnérables. La solitude étant une source de stress chronique, il est crucial d’intervenir dès le plus jeune âge. Plus les jeunes doivent lutter contre le sentiment de solitude, plus l’impact sur leur santé sera pernicieux à l’âge adulte.

 

3. Le sexe

Le sexe joue également un rôle, mais l’effet est complexe et lié à la situation. Les femmes ont souvent un réseau social plus étendu. Selon plusieurs études, les hommes sont donc plus vulnérables à la solitude. En outre, les effets de la solitude peuvent varier. Par exemple, l’impact de la solitude sur la dépression est plus marqué chez les femmes que chez les hommes. Les hommes célibataires se sentent plus seuls que les femmes célibataires, mais si l’on ajoute les limitations physiques, l’effet négatif est plus important pour les femmes. En d’autres termes, il convient de tenir compte de plusieurs facteurs. Les personnes appartenant à la communauté LGBTQ+ (homosexuels, personnes en difficulté avec leur identité sexuelle…) ont également tendance à être plus exposées aux risques de solitude.

 

4. Facteurs socio-économiques

Les facteurs socio-économiques peuvent également accroître le risque de solitude. Les personnes vivant dans la pauvreté, par exemple, sont plus susceptibles de se sentir seules. Pourtant, la richesse matérielle ne protège pas de la solitude. Les autres facteurs susceptibles d’accroître le risque de solitude sont les suivants : vivre seul dans une ville, être économiquement inactif, séjourner dans un établissement de soins ou être un migrant.

 

5. Certains moments de la vie

Les événements individuels (tels que le décès d’un partenaire ou la perte d’un emploi) jouent un rôle crucial, mais là encore, l’effet n’est pas le même pour tous. Certaines personnes sont remarquablement résilientes après la perte d’un proche, tandis que d’autres souffrent énormément. Il peut donc être utile d’adopter un mode de vie sain qui renforce la résilience. Par exemple en prenant soin de soi de manière adéquate et en entretenant des contacts sociaux de qualité et diversifiés.

 

Autres causes

Les événements de société, comme la pandémie actuelle, peuvent renforcer la solitude.  Les facteurs de risque eux-mêmes restent inchangés. Les personnes âgées qui se sentaient seules avant la pandémie sont souvent devenues encore plus seules à la suite du confinement, notamment parce qu’elles ont moins accès à l’internet.

Certains facteurs de risque, comme l’âge, ne peuvent être changés, mais vous pouvez apprendre aux personnes âgées à utiliser internet et ainsi réduire le risque de solitude. Par contre, vous pouvez lutter contre d’autres facteurs pour combattre la solitude.Les interventions adaptées au groupe cible ont les meilleures chances de succès.

 

Conclusion

De nombreux facteurs influencent le sentiment de solitude de manière complexe. Certaines personnes présentent un risque accru, mais personne n’est à l’abri. Des interventions au niveau social et individuel peuvent réduire le risque de solitude.

Quand la solitude est-elle « normale » et quand avez-vous besoin d'une aide professionnelle ?

La solitude peut vous rendre malheureux. Certains la ressentent comme une véritable douleur. La clé du bonheur semble résider dans de bonnes relations sociales. La recherche de son propre bonheur peut – paradoxalement – déboucher sur une diminution du bonheur. En effet, cette recherche peut constituer un obstacle à de bonnes relations sociales.

Presque tout le monde se sent seul au moins une fois dans sa vie. Cela peut être dû à un événement fortuit, comme un déménagement, un divorce, le décès d’un partenaire. Ces événements font partie de la vie. Vous ne devez donc pas vous en
préoccuper immédiatement.

Dans certaines circonstances, cependant, la solitude peut nuire à la santé et au bien-être. L’enquête sur le bonheur
2018-2019 de l’Université de Gand montre que près de la moitié des Belges se sentent « parfois, voire toujours »
seuls. Dans certaines situations, une assistance peut être appropriée.

Voici quelques points d’attention :

  • Solitude prolongée qui a un impact sur le fonctionnement quotidien.
  • La solitude qui découle de
    • sentiments dépressifs et/ou d’anxiété (sociale)
    • maladies chroniques
    • pensées suicidaires
    • faible estime de soi
    • consommation de drogues, d’alcool, tabagisme, suralimentation…
  • Facteurs de risque spécifiques
    • Chez les adolescents, les problèmes familiaux et le harcèlement peuvent être des signaux d’alarme.
    • Le déclin cognitif peut aussi constituer un problème chez les personnes âgées.
    • Pour les migrants, les problèmes liés au nouvel environnement dans lequel ils vivent peuvent entraîner
      une grande solitude.

 

Checklist solitude

  1. À quel point te sens-tu seul(e) ?
    • Combien de fois avez-vous l’impression de manquer de compagnie ?
    • Vous vous sentez souvent exclu(e) ?
    • Vous sentez-vous souvent isolé(e) des autres ?
    • Répondez à ces trois questions par « rarement » (1 point), « parfois » (2 points) ou « souvent » (3
      points) et faites le total. Vous obtenez ainsi un score compris entre 3 (pas seul(e)) et 9 (très
      seul(e)).
  2. Avez-vous une ou plusieurs personnes sur qui compter pour discuter de sujets importants ?
  3. Depuis combien de temps vous sentez-vous (très) seul(e) ?

 

Si vous obtenez un score élevé à la question 1 sur la solitude et qu’il n’y a personne vers qui vous pouvez vous tourner
pour discuter de sujets importants, vous devriez faire appel à une aide professionnelle. Et n’hésitez certainement pas
si ce sentiment s’accompagne de pensées dépressives ou suicidaires.

 

Quand demander de l’aide ?

La cause de la solitude doit être recherchée dans notre évolution sociale plutôt que chez les personnes qui se sentent seules. Il est donc de notre responsabilité commune de lutter ensemble contre la solitude. Cependant, vous pouvez aussi faire un certain nombre de choses vous-même. Dans l’article sur l’impact de la solitude sur votre santé, vous trouverez des conseils pratiques pour lutter vous-même contre la solitude.

Si cela ne fonctionne pas, parlez-en à quelqu’un en qui vous avez confiance, un ami ou un proche.

Si ce n’est pas possible, votre médecin généraliste ou un autre professionnel de la santé pourra peut-être vous aider davantage.

Vous trouverez également des conseils très utiles sur le site
https://www.la-depression.org/numeros-dappels-utiles/

Si vous avez besoin de parler à quelqu’un, vous pouvez contacter le Télé-Accueil via https://tele-accueil.be/ ou au numéro gratuit 107.

Si vous avez des pensées ou des projets suicidaires, appelez le 1813 (jour et nuit, 7/7) ou visitez https://www.preventionsuicide.be/fr pour un contact par e-mail ou par chat. Vous y trouverez également des conseils qui peuvent vous aider.

En tout cas, sachez que vous n’êtes pas seul(e), beaucoup de personnes sont dans cette situation. La solitude est courante chez les personnes sensibles, qui ne veulent pas déranger ou blesser les autres… Ce n’est donc pas votre faute si vous êtes seul(e). Il n’y a pas de quoi avoir honte.

Reginald De Schepper, professeur à la VUB et président de LifeMe asbl
L’auteur Reginald Deschepper est professeur à l’Université Libre de Bruxelles. Il travaille au sein du groupe de recherche sur la santé mentale et le bien-être et est rattaché au Centre des neurosciences. En tant qu’anthropologue, il mène des recherches transdisciplinaires à l’intersection des sciences psychosociales et biomédicales. Il est également président de LifeMe vzw, un groupe de travail de scientifiques dont l’objectif est d’étayer le concept de mode de vie comme médecine.

Pour consulter les sources, cliquez-ici.